La locature est une modeste bâtisse, elle hébergeait la famille des ouvriers agricoles du domaine châtelain de Fondjouan à Mur de Sologne au 16ème siècle.
Les occupants, « les bricolins » de l’époque travaillaient au château ou dans les métairies. Cette fermette est composée d’une unique pièce à vivre accolée à une grange, adossé à l’un des pignons se trouve le four à pain en briques. L’intérieur est meublé comme jadis, même la vieille table de chêne est dressée, on peut découvrir des ustensiles insolites comme "la promenoué" promeneuse pour bébé ou une chaise à sel.
Tous les membres de la famille cohabitaient sous le même toit, même les grands parents s’ils parvenaient à atteindre un grand âge, ce qui était rare dans les temps anciens. A cette époque on vivait peu à la maison, l’espace était restreint, on y venait pour cuisiner, dormir et prendre les repas quand ils n’étaient pas pris aux champs. Le seul chauffage était la cheminée, c’est là aussi que l’on faisait cuire la potée et cuisinait sommairement. Dans L’âtre, on peut apercevoir « la gueule du four » où l’on cuisait le pain une seule fois par mois.
Durant les longues soirées d’hiver, on s’éclairait avec le feu et les oribus, chandelles de résines de pin et de suif avec une mèche de toile de jute. C’est autour de la cheminée que l’on se retrouvait avec les voisins pour les veillées hivernales ou l’on papotait bon train.
Cette bicoque est construite en colombages et torchis pour ce qui est de la grange, la façade de la partie habitation est quant à elle en pierres de falun provenant de Soings en Sologne. L’assise au sol de la construction est faite d’un soubassement en moellons de pierre surmonté d’une sablière basse noueuse et souvent courbe. La charpente est, pour l’essentiel, faite de pièces de bois de chêne débitées par des « scieurs de long ». La couverture est en tuiles plates, cuites à cette période à la briqueterie, aujourd’hui disparue de la propriété de Fondjouan route de Lassay sur Croisne à Mur de Sologne.